Arrivée lancinante.

Arrivée lancinante.

Suite du sujet ; Excursion lancinante.

« Ah mon avis, c'est le dinosaure qui a mangé la gazelle d'hier matin. » Ha. Cette réplique fit rire Michael, qui était agonisant sur le sable. A peine avait t-il terminé sa phrase que ses yeux se sont cloitré dans le ciel, se refermant peu à peu : « Michael, y'a un problème. Je... je te vois plus. » Ha ! Le Leader éclata de nouveau de rire, mais cette fois purement nerveux et ironique. Ouais, c'est ça, il était foutu. Ils étaient foutu.

- Je crois que ma route s'arrête là.

Il l'avait dit avec un tel sérieux et une telle détermination que sa voix avait claqué dans le silence, comme deux pierres l'une contre l'autre. Avait t-il capitulé ? Non. Michael aimé trop la vie pour la perdre ainsi. Mais même s'il ne baissait pas les bras, qu'il refusé de croire la réalité, elle était bel et bien là ; son cœur ralentissait, sa respiration devenait plus calme. Il ne voyait plus qu'une fissure du ciel à travers ses yeux à demi-clos. Il ne ressentait même plus la douleur, même plus le sable qui saupoudré son visage, emporté par le vent. En bruit de fond, il entendait comme un hurlement de sirène, beaucoup de bruit autour de lui, du mouvement, et soudain, une lumière apparut devant lui. Alors c'était ça ? La lumière au bout du tunnel ? Ne contrôlant pas ses gestes, il s'approchait lentement de la lumière. Elle était tellement magnifique, tellement fabuleuse. Cet éclat, cet halo, cette couleur si pure, si magnifique, qui lui rappelait son enfance. Sa magnifique enfance, avec sa machine, avec sa Mina. Il tendit la main ; sa raison n'était plus, il n'y avait que cette lumière, cette lumière qu'il voulait à tout prix saisir, ne plus jamais la quitter. Cette chaleur, ce bonheur, il n'y avait plus de douleur. Soudainement, quelque chose lui arracha une abominable douleur à la poitrine, et la lumière s'éloigna d'une centaine de mètre. Il ne pouvait hurler, mais cette douleur persistait ; seconde fois. La lumière disparu totalement, s'éloignant à la vitesse du son, et le noir total l'envahit.

" C'est bon, on a le pou. Son cœur a reprit. Mettez une dose de Lipotrotaïne, on l'emmène à l'hôpital. "

L'hôpital ? Comment ça, l'hôpital ? Et puis, pourquoi ne pouvait t-il pas bouger ? C'était quoi ce bordel existentiel ? Hé ! Ho ! Et puis pourquoi il voyait rien ? Il entendait seulement, tout était si différent. Puis soudainement, c'est comme s'il s'était éteint ; tout disparu devant ses yeux.

Il était debout, dans une chambre d'hôpital. Il ne sentait rien, a vrai dire, c'est comme s'il n'avait plus de nerfs. Il releva les yeux ; il avait un costard noir, tout noir, il était totalement habillé en noir. Il portait même des gants de cette même couleur. Et qui aperçu t-il devant lui ?

- Ho ! Dave ! Qu'es-ce que j'fous là ?

Mais son nouvel ami avait l'air endormi. Arh, putain ! Il se dirigea vers la porte, tenta de saisir la clenche, et passa à travers la porte.

- C'est quoi ce délire...

Non, là, il était vraiment paniqué. Il tenta de bousculer un médecin qui passait à côté, mais il passa de nouveau à travers, comme s'il était... un fantôme ? Il passa à travers le mur, dans la chambre d'en face, tentant de trouver quoi que ce soit pour l'aider et... bordel. C'était lui, sur le lit. Une jeune infirmière se tenait devant lui :

- Hé ! Hé ! Y a erreur, je suis pas mort hein, je suis bien là !
" Et bein dis donc, j'imagine même pas à qu'elle allure la presse sera au courant que le grand Michael Kowalski est dans un coma léger... "

Sans rien rajouter, elle sortit de la pièce, claquant la porte derrière elle. Coma... Coma léger ? Là, c'était vraiment trop pour la tête de notre pauvre Leader, qui traversa directement le mur pour arriver dans la pièce de Dave ; il était Médium, non ? Il pouvait surement l'entendre ou le voir !

- Dave ! Dave ! Je t'en prit réveille-toi ! Mec, y a un truc pas net là.. !

Nous allions mourir, mais tout allait bien. J'ai envie de chanter, de danser, mais je peux même plus ouvrir les yeux. « Je crois que ma route s'arrête là. » Je n'arrive même pas à te répondre. Mes yeux se ferment, et boum, c'est le noir. Le noir complet. D'habitude, y'a toujours un soupçon de lumière, au moins des contours je sais pas moi. Mais là, rien. Le noir complet. COMPLET. Je n'arrive même plus à penser. Je vous jure, c'est flippant. Comment je m'appelle ? Aucune idée. Ok, là ça me fait peur. Je n'arrive plus à ouvrir les yeux, même avec toute ma volonté, je n'en ai plus la force. Et cette douleur qui me lance à la main comme si un clou me la transperçait, c'est... quoi, pourquoi vous vous marrez, y'a rien de drôle è_é. Complètement dans les vapes, j'entends soudain quelque chose. Une sirène. Des paroles. Des voix. Différentes. Mais toutes pareilles à la fois. Cela n'a rien à voir avec les voix des morts ou des autres mondes. Non, ça a quelque chose de réel. Réel et irréel à la fois. Comme un rêve... éveillé. Comme... bon ok je m'embrouille là. Soudain, une douleur. Poignante. Un choc électrique au niveau de la poitrine. Waaaa ça fait mal ! Je suffoque. Oh, je respire ! Je m'en rends compte maintenant ! J'arrive un peu mieux à penser, tiens ! " C'est bon pour lui aussi, embarquez-le. " Qu'on m'embarque où, vous m'expliquez là ?! Je n'arrive toujours pas à ouvrir les yeux mais mes forces reviennent. Je vais leur apprendre à demander aux gens avant de prendre des décisions. Puis, la clarté vient dans mon esprit. " Les secours vont arriver. " m'avais-tu dis. Donc... ils doivent être ces fameux secouristes. Mouais, limite quand même. Mais j'y crois. De toute façon, je n'ai pas vraiment le choix. Je suis allongé, mais ne sens plus le sable. Je dois être sur un brancard. Oui, c'est vrai que c'est doux. Oh j'ai envie de dormir. Je me met à chantonner doucement - oui je découvre aussi que je suis capable de marmonner :

« L'ennui au fil des nuits sans fin, fit de nous de joyeux pantins... »

Soudain, je suis réveillé brusquement par des éclats de voix. Mes yeux s'ouvrent. Mais se referment très vite, trop de lumière et toute cette blancheur qui m'entoure, c'est... aveuglant. Peu à peu, ils s'habituent. Je suis dans une chambre d'hôpital oui. J'ai dû dormir tout le trajet. Je jette un oeil à ma main. Elle est bandée, propre et je ne ressens plus aucune douleur. Ils ont déjà dû me retirer le clou. Tant mieux, je n'aurais pas aimé être éveillé pendant qu'ils me l'enlevaient. Soudain, j'entends une voix. Lointaine, comme quand ce sont des esprits qui me parlent. Je soupire et me laisse retomber dans mon lit. Foutez moi la paix. Je leur ferme mon esprit. Mais juste avant de le faire, je reconnais la voix. Michael. Je rouvre mon esprit et me redresse avec sursaut. Tu es là, sur le lit d'à côté. Tu ne bouges pas. Mais tu respires. Ouuf. Je me rallonges. Mais attends un peu... comment pourrais-tu communiquer avec moi... si tu n'es pas mort ? Je te regarde. Ferme les yeux. Quand je les rouvre, tu es là devant moi.

« Ah !! »

Une infirmière arrive en toute hâte.

« Mr. Martel, quelque chose ne va pas ?!
- Non, ça va... j'ai juste fait... un mauvais rêve.
- C'est souvent le cas après une anesthésie. Ne vous en faîtes pas.
- Mon ami Michael... il va bien ?
- Il est.. dans le coma. »

Dans le coma ? Mais comment. Oh bon sang. Je te regarde, debout dans la chambre d'hôpital, à moitié transparent. Je te parle, en pensant mes paroles très fort comme toujours, pendant que l'infirmière rajuste quelques dosages à côté de moi.

« Michael, tu m'entends ? Ecoute, tout va bien, tu es juste dans le coma. Tu vas survivre, ok ? »

J'essaye de te rassurer. Je me tourne vers l'infirmière.

« Il va s'en sortir, hein ?
- Eh bien... on ne le sait pas encore. »

Je reste sous le choc ; elle, elle s'en va. Je ne dis rien pendant un long moment. Je ne pensais pas pouvoir m'en sortir sans toi. On a vécu une drôle d'aventure ensemble aujourd'hui, et je me sens proche de toi comme d'un frère. Je ne veux pas m'en sortir sans toi.

Bim, bam, boum. Quel bordel. Le Leader finit par s'écrouler par terre, le visahe cachant ses mains : « Michael, tu m'entends ? Ecoute, tout va bien, tu es juste dans le coma. Tu vas survivre, ok ? » C'est comme s'il entendait une seconde voix dans sa tête. Wow, putain, c'est zarb. Il avait un colocataire dans son esprit ! Bon ok, c'est nerveux ce genre d'humour... « Il va s'en sortir, hein ? » « Eh bien... on ne le sait pas encore. ». Il eut un grand silence pendant lequel le pseudo-cerveau de Michael se mit à marcher.

- AAAAAH ! C'est pas possible ! J'peux pas mourir comme ça ! Tu te rends compte ? J'ai encore tellement de chose à faire dans la vie, me marier avec Diane, avoir des gosses, faire avancer mon parti, savoir la vérité, avoir des petits enfants, adopter un chien, enfin c'est inhumain de me faire avoir comme ça !

Il fit les cents pas de la pièce d'un air dramatique, s'arrêta en plein milieu de la pièce, et s'assit en position du lotus. Stooop, zen ! Il reprit son calme, même s'il n'était pas particulièrement paniqué, car en vérité il ne ressentait pas vraiment de sentiment. Il était comme un simple pantin. Il se releva soudainement, s'approcha du lit de Dave, et entama d'une voix tremblante ;

- Va-y, dis moi ce que je dois faire. Parce que je préfère mourir que de rester dans ce genre de monde, où personne ne me voit ou ne m'entend. Et le top du top, ça serait aussi de rester vivant, hein, alors balances tes idées !

Il s'assit sur le rebord du lit de son ami, et le regarda fixement.
Le pire, c'est qu'il avait la fâcheuse impression d'être déchiré autre part, d'avoir un tuyau dans la gorge et un bruit interminable qui lui scie la tête. Il s'agissait surement de son corps, qui était entre les mains des machines... Mais s'il s'agissait d'un coma léger, il y avait surement un moyen de revenir à soit, la technologie d'aujourd'hui ainsi que la médecine à tellement avancée qu'il n'allait surement pas terminer ainsi !

( bon désolée pour la réponse, mais ras le bol au bout de la 4ème fois. )

Je reste silencieux. Je ne veux pas qu'on me prenne pour un fou. « AAAAAH ! C'est pas possible ! J'peux pas
mourir comme ça ! Tu te rends compte ? J'ai encore tellement de
chose à faire dans la vie, me marier avec Diane, avoir des
gosses, faire avancer mon parti, savoir la vérité, avoir
des petits enfants, adopter un chien, enfin c'est inhumain de me faire
avoir comme ça ! » Je ris doucement, nerveux et te répond en pensant dans ma tête.

« Michael, calme toi, t'es pas encore mort et tu mourras pas. »

Nos rôles sont inversés on dirait. Je soupire, t'observant. « Va-y, dis moi ce que je dois faire. Parce
que je préfère mourir que de rester dans ce genre de
monde, où personne ne me voit ou ne m'entend. Et le top du top,
ça serait aussi de rester vivant, hein, alors balances tes
idées ! » Je réfléchis en silence pendant de longues minutes.

« Ecoute, j'suis pas médecin, j'suis médium. Donc médicalement j'en sais rien. En tant que médium, tu peux essayer de réintégrer ton corps par toi-même. De le commander, de le contrôler et de te réveiller de ton propre gré. Pense à ce que tu as de plus cher dans le monde des vivants. Il te faudra une volonté de fer. »

Il commençait à douter de lui même. « Michael, calme toi, t'es pas encore mort et tu mourras pas. Écoute, j'suis pas médecin, j'suis médium. Donc médicalement j'en sais rien. En tant que médium, tu peux essayer de réintégrer ton corps par toi-même. De le commander, de le contrôler et de te réveiller de ton propre gré. Pense à ce que tu as de plus cher dans le monde des vivants. Il te faudra une volonté de fer. » Et bein avec ça, il était renseigné. Avec quelque chose qui le retenait à ce monde... Il y en avait tellement ! Mais la première fut bien évidemment Diane Simon. Il tenta de penser à elle, du plus fort qu'il pouvait, toujours assis sur le lit. On aurait dit un sphinx, tellement il était immobile. A vrai dire, il ne clignait même pas des yeux. Il s'imaginait le plus grand bonheur, qu'ils étaient de nouveau ensembles, sa demande en mariage, qu'elle lui dise oui... Après un instant il ferma les yeux et pinça ses lèvres. De la volonté, il en avait. Mais ce sujet lui était trop douloureux... Alors il décida de songer simplement à la vie. La vie, qu'il aimait tant, à ce qu'il faisait, son travail, son appartement. Sa façon de faire, de penser, toutes ces personnes qu'il avait aidé pour divers raisons. Et soudainement, il avala une bouffée d'air, et les machines autour se mirent à hurler. Bon sang, c'était dégoutant ! Il avait l'impression d'être rattaché de partout. Il était comme un poisson sortit de l'eau ; il suffoquait malgré l'air. Des médecins débarquèrent, la porte claqua et se referma brutalement derrière eux. Il eut une terrible agitation dans la chambre, alors que Michael fixait devant lui, toute cette blancheur. Le monde qu'il avait vu tout à l'heure avait été largement plus foncé, sombre, noir... Le plafond devant lui était tellement plus clair par rapport à tout à l'heure ; mais... peut être avait t-il rêvé ? Le masque à air sur sa bouche s'emplit de buée.

" Monsieur Kowalski ? Est-ce que vous m'entendez ? "

Je tournais les yeux vers lui, les larmes me montant aux yeux. Où étais-je ? Pourquoi étais-je ici ? Tout était tellement mélangé dans ma tête, oh, et puis ce rêve délirant. Avais-je réellement perdu la tête ? J'acquiesca d'un geste affirmatif de la tête, avalant nerveusement ma salive. Oh bon sang, il ne manquait plus que ça. Je bougea ma main, et la regarda, la tendant vers le plafond ; je n'avais rien perdu de mes sens. Je sentais l'odeur de javel de l'endroit, je voyais le blanc des murs et les machines volantes à travers la fenêtre, j'entendais les médecins dirent que c'était un véritable miracle que je n'ai pas de séquelles. Je fermais les yeux et reposa ma main sur mon ventre. Ça, c'était vraiment une aventure lancinante...

Déjà au moins, tu es déterminé à m'écouter. C'est déjà ça, car tu aurais simplement pu me prendre pour un fou. M'insulter, me hurler dessus, crier à la terre entière que j'étais taré. Le truc, c'est que je ne le suis pas tant que ça, chose dont tu as du t'apercevoir. Je souris, en voyant que tu fermes les yeux et essaie de penser certainement à cette Diane que tu as cité toute à l'heure. Sûrement Diane Simon. Je la connais aussi, mais j'avoue que je ne soupçonnais pas d'amour entre elle et toi. Il faut croire que je me suis trompé. Soudain, tu disparais. Ta présence fantômatique s'efface et j'entends ta première respiration. Je soupire de soulagement. Tout de suite, c'est la foire. Beaucoup de médecins et beaucoup beaucoup trop de bruit. Je te regarde, cherche à croiser ton regard. Quand j'y parviens enfin, je souris, réellement heureux. Heureux parce que nous sommes des héros, nous nous en sommes sortis ! Heureux parce que tu es pratiquement un ami pour moi maintenant, un frère. Et oui, vraiment. C'était une véritable aventure lancinante.

( END <3 )

**END** *Sujet tout simplement fan-tas-tique !* 13.06.2010

END
Sujet tout simplement fan-tas-tique !

13.06.2010