Miracle Prodigieux.

Trois jours. Voilà trois jours que Michael était sortit de l'hôpital. Lui qui était tombé dans le coma ; deux semaines lui avaient suffit pour totalement reprendre ses forces. Ce n'est pas tellement étonnant, c'est la moyenne pour une homme ayant moins de trente ans, en bonne santé, ayant un excellent moral et une bonne condition physique. Enfin, un Michael Kowalski, quoi. La médecine avait tellement avancée, il y avait tellement de vies sauvées si facilement, à nos jours... Michael se tenait droit, fixant l'eau couler, l'éclaboussant à moitié ; mais elle était fraîche et pure, elle ne pouvait lui faire de mal. Il était en pleine forme, il ne s'était même jamais aussi bien sentit de sa vie, ce petit congé maladie lui avait fait beaucoup de bien, c'était comme des petites vacances... Oh oui, vous allez dire que c'est exagéré, que tomber dans le coma c'est tout de même terrible. Oui, c'est vrai. Certes. Mais Michael lui ne le voyait pas comme ça ; il s'en était sortit n'est-ce pas, sans gros problèmes ? Il était vivant ? Il avait ses deux jambes, ses deux bras, sa tête et tout le reste, alors pourquoi se lamenter sur le passé ? C'était une belle aventure que de vivre ça.

Mais voilà, Michael n'attendait pas le déluge. Il attendait quelqu'un de bien précis ; Dave Martel. Dave Martel ? Mais qui était t-il ? Peut être avait vous dut déjà lu son nom dans le journal, ou bien entendu son nom par inadvertance. Dave Martel était un médium, voilà la seule cause à votre connaissance. Mais en dehors, c'était un garçon formidable est courageux. Ce garçon, qui en si peu de temps est devenu comme un frère pour le grand Michael Kowalski.
Ils avaient réussit à sortir vivants de la prison des machines, traqués par une chose inconnue à leur yeux. Mais pourtant les hypothèses appartiennent à leurs mémoires... Michael n'avait pas eut le temps de parler plus précisément avec Dave ; a vrai dire, ils ne savaient presque rien l'un de l'autre.
C'est pour cela qu'il l'attendait ici, dans cet endroit fabuleux de l'année 1915. La Cascade des Cristaux... Michael n'avait jamais cru en la légende, enfin, jamais... Non, il y songe souvent à vrai dire, il aimerait bien chercher. Mais il ne peux se le permettre ; lui, Leader, croire à des absurdités pareils ? Ça serait offenser son image.

Le regard dur et concentré, il regardé l'eau tombé à quelque mètres de lui, la chute du haut frappant la surface calme d'en bas, créant un léger tourbillon, formant de la mousse et donnant à ce liquide une couleur légèrement blanche. Puis, il revenait vers le bord, calme, ayant survécu à cette aventure. Oui, à ce parcours, d'en haut jusqu'en bas.
Michael était vêtu de son éternel costume violet à fleurs jaune, sauf qu'il n'avait pas mit ce pantalon. Non, il avait opté pour un slim rouge pétanque. Le choix est largement plus approprié, vous ne trouvez pas...?

C'est sûr que l'ambiance n'est pas la même. Entre une prison de pantins, sombre, délabrée, silencieuse et effarante, ce lieu ressemblait à un conte de fées. Non mais sérieusement, quelqu'un aurait-il cru à un lieu d'une pareille beauté s'il ne l'avait vu de ses propres yeux ? Pas moi en tout cas. Vous savez, j'ai beau être rêveur et tout ce qui suit, c'est pas pour autant que je peux m'imaginer pareille chose. Si je suis venu ici, moi, c'est pas hasard. Je ne m'attends à tomber sur personne, certainement pas toi. Vraiment pas toi en fait. Je me promène totalement au hasard. Les mains dans les poches, d'une démarche détendue et naturelle. Je passe une main dans mes cheveux blonds. Pose mon regard sur l'horizon. Je suis sortis de l'hôpital il y a une semaine moi déjà. Je n'avais presque rien. Quelques méchantes égratignures, rien de plus. Je me souviens de cette drôle d'expérience. Communiquer avec quelqu'un qui est encore vivant. Ou plutôt, entre la vie et la mort. C'était étrange, innovant. Je ne regrette pas de l'avoir vécu. Je ne regrette pas d'avoir été avec toi. De t'avoir sauvé, en quelques sortes. Mais je ne suis pas vantard ; pas le genre de mec qui irait te rappeler que j'y suis pour quelque chose. Je continue d'avancer, tranquillement, pensant un peu à tout. A ci, à ça. A ma vie, mon avenir, mon passé. Mes pensées s'égarent, s'envolent. J'erre comme un pantin désarticulé, sans raisons, sans but précis.

C'est là que je te vois. Au début, je ne remarque qu'une présence, puis une silhouette, mais je ne sais pas, je te reconnais bien vite. Comme si ce que nous avons vécu nous avait rapproché. Un peu comme des frères. J'ébouriffe mes cheveux et t'observe d'abord sans me manifester. Puis alors, je finis par me racler la gorge. Attendant que tu remarques ma présence, je m'avance vers toi, et me place à ton côté droit. Je ne te regarde pas ; mes prunelles sont rivées au loin.

" Bonjour, Michael. Je vois que tu es sorti de l'hôpital. Tant mieux. "

J'accompagne mes paroles, murmurées d'une voix calme et posée, d'un sourire engageant. Je remet ma main dans ma poche.

Toujours calme. Tout était toujours très calme, en cet endroit. A part le bruit de l'eau, et les coups de quelque pierres frappant la surface... Il n'y avait pas un bruit, pas un souffle. Sauf le sien. Michael attendait toujours, peut être l'arrivée d'un individu, peut être celle de Dave. Il lui avait bien manqué depuis, il fallait l'admettre. Michael n'était pas du genre à garder pour soi ses sentiments. Toujours très concentré sur la vision devant, il finit par sentir comme un regard posé sur lui. Machinalement, il tourne les yeux vers la personne qui venait d'apparaître ; un sourire s'étire sur ses lèvres. Lui. Dave Martel. Il n'avait pas manqué à l'appel imaginaire de Michael. Il vint se placé au côté droit du Leader, comme l'éternel bras droit d'un empereur au cœur déchu. " Bonjour, Michael. Je vois que tu es sorti de l'hôpital. Tant mieux. " Il était droit et fixé devant lui, sans même croiser le regard de Michael, chose qui le contraria un peu. Il avait un air faux... Était t-il inquiet ? Se sentait t-il encore mal ? Avait t-il peur d'éventuelles séquelles de la part de Kowalski ? Ceci pensé Michael détourna à son tour le regard, fixant l'eau dégoulinante majestueusement de la cascade.

- Bonjour, Dave... - commença t-il en un murmure, comme pour ne pas brisé le silence - Tu a l'air d'aller mieux, toi aussi. Comment va t'a main ?

Instinctivement, il lança un regard furtif à la paume de Dave. Elle avait en effet l'air guérie, mis à part une cicatrice sur le milieu, brisant ainsi les lignes de vies. Michael releva la tête, et détourna les yeux. Maintenant qu'il y pensé, il aurait voulu tout recommencer. Il aurait voulu ne pas fuir, mais au contraire, combattre, voir ce qui les poursuivait tant. Car en réalité, ils n'en avaient aucune idée... La vérité, la vérité... Il s'arrêta quelque seconde sur se mot. Mais la vérité, qu'était telle ...?